Avec Memories, je tente de matérialiser visuellement, à l’aide d’algorithmes et d’aléatoire,l’espace fragile entre l’image photographique et le souvenir que nous en avons.

"Album photo ancien. 1892 famille Poulet Piednoel. 94pages. eBay."

En quelques clics cette famille d’inconnus s’est retrouvée chez moi. Très étrange sensation que de rentrer dans l’intimité d’une famille, intimité achetée sur un site de vente aux enchères.

Cet album sert de matière à toute l’oeuvre et devient l’origine d’une infinité de déclinaisons graphiques.

Chaque photographie a été traitée selon le protocole suivant : elle a été scannée puis ajoutée àun programme qui a généré l’abstraction en déplaçant les pixels selon une multitude deparamètres.

Pour créer les images photographiques, j’ai visionné en immersion le processus génératif et j’ai repris la main sur l’aléatoire en choisissant l’instant qui m’a procuré une «sensation de souvenir»: j’ai capturé le même nombre d’images que l’album qui m’a servi de matière en créant ainsi un nouvel album de famille, abstraite.

En partant de portraits d’inconnus, sans jamais montrer précisément les images qui auront servide base au processus, il en résulte la création de nouveaux souvenirs dont nous pouvons nousemparer.

Une application en réalité augmentée permet de prolonger cette abstraction : chaque photo déclenche une séquence vidéo d’une minute et le regardeur peut alors choisir quel moment il souhaite conserver en capturant l’instant qui lui a provoqué un souvenir, comme je l’ai fait en amont.

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Above the clouds